Concepts Fondateurs
Ce sont les idées qui définissent l’approche péricologique.
Péricologie
Définition
La Péricologie est une discipline qui aide les organisations à développer leur capacité à anticiper les risques en s'appuyant sur l'observation de mécanismes biologiques validés par la recherche scientifique.Étymologie
Le terme Péricologie est formé de :
"Péri" : du grec ancien "περί" (peri), signifiant "autour"
"Périculum" : du latin, signifiant "danger"
"Logie" : du grec "λογία" (logia), désignant l'étude, la science
Littéralement, la Péricologie est l'étude des dangers qui nous entourent.
Sources et fondements
La Péricologie s'appuie sur des travaux de recherche en biologie et en sciences des organisations, notamment :
La vision périphérique chez les animaux proies (comme les cerfs ou les oiseaux) qui détectent les prédateurs avant de les voir de face (G. L. Walls, The Vertebrate Eye and Its Adaptive Radiation, 1942).
La stigmergie, mécanisme de coordination chez les insectes sociaux, où l’action d’un individu guide les suivants par des traces dans l’environnement (Pierre-Paul Grassé, 1959).
La résilience écologique, capacité d’un écosystème à se réorganiser après une perturbation sans perdre ses fonctions essentielles (C. S. Holling, Resilience and Stability of Ecological Systems, 1973).
L’antifragilité, concept selon lequel certains systèmes se renforcent grâce au stress et à l’incertitude (Nassim N. Taleb, Antifragile, 2012).
Ces sources sont accessibles dans les publications scientifiques et les ouvrages de référence de ces chercheurs.
Contexte d'émergence
La Péricologie répond au constat, documenté par des études du MIT et de Stanford, que les organisations évoluent dans un environnement caractérisé par l'incertitude, l'interdépendance et le changement accéléré. Les méthodes traditionnelles de gestion des risques montrent leurs limites face à ces réalités.
Application péricologique
L'application de la Péricologie consiste à transposer des mécanismes biologiques éprouvés en protocoles opérationnels pour les organisations. Cette transposition suit un processus rigoureux d'adaptation au contexte spécifique de chaque organisation.
Post-VUCA
Définition
Le Post-VUCA décrit un environnement où les caractéristiques du VUCA (volatilité, incertitude, complexité, ambiguïté) ne sont plus des états exceptionnels mais deviennent la condition permanente des organisations. Il marque le passage d'une logique de gestion de crises ponctuelles à une nécessité d'adaptation continue.Étymologie et origine
Le terme VUCA provient du vocabulaire militaire américain des années 1990, utilisé pour décrire l'environnement stratégique après la Guerre froide. Son application au management date des années 2000, popularisé par des institutions comme la Harvard Business Review.Le préfixe "Post" indique non pas la fin du VUCA, mais son intensification et sa normalisation. Ce concept émerge des observations de chercheurs en sciences des organisations comme ceux du MIT Sloan Management Review qui constatent l'accélération des cycles de disruption.
Contexte et sources vérifiables
Le concept de VUCA a été clarifié dans un article fondateur de Harvard Business Review en 2014 par Bennett et Lemoine (“What VUCA Really Means for You”), qui montre que chaque dimension du VUCA exige une réponse différente : anticipation pour la volatilité, interprétation pour l’incertitude, déconstruction pour la complexité, et clarification pour l’ambiguïté.Cependant, ces approches restent centrées sur la maîtrise. Or, comme le souligne Nassim Nicholas Taleb dans Le Cygne Noir (2007), les événements majeurs sont souvent inimaginables à l’avance. On ne peut donc pas toujours les prévoir, mais on peut se rendre capable de les absorber.
C’est ce constat qui a conduit des praticiens et penseurs, notamment dans les domaines de la résilience organisationnelle (Karl Weick, Managing the Unexpected, 2001) et des systèmes complexes (Santa Fe Institute), à proposer une évolution : ne plus tenter de contrôler l’imprévisible, mais cultiver une capacité à le détecter tôt, y réagir localement et en tirer des leçons.
Application péricologique
En Péricologie, le Post-VUCA n’est pas une théorie, mais un cadre opérationnel. Il se traduit par quatre changements concrets dans la manière de fonctionner :De la prédiction à la perception
Au lieu de bâtir des scénarios sur l’avenir, on développe une vigilance constante aux signaux faibles, rumeurs, micro-déviances, tensions informelles, en s’appuyant sur des collaborateurs positionnés ou sensibles (les « sentinelles naturelles »).De la hiérarchie à la coordination décentralisée
Face à l’urgence, on ne remonte pas vers un centre de décision. On agit localement, guidé par des règles simples partagées à l’avance (comme les fourmis coordonnent leurs actions sans chef, via des traces dans leur environnement, principe de stigmergie, décrit par Pierre-Paul Grassé en 1959).De la conformité à la vitalité
On cesse de mesurer uniquement la conformité aux procédures (audits, normes ISO) pour évaluer la santé réelle de l’organisation : rapidité à détecter un signal, diversité des regards dans les comités, capacité à maintenir les flux essentiels en crise.De la résilience à l’antifragilité
Après une perturbation, on ne cherche pas seulement à « revenir à la normale ». On se demande ce que cette expérience révèle de notre fonctionnement, et on crée un petit ajustement concret (règle, outil, canal) pour que la prochaine occurrence ne produise pas le même effet. Ce principe s’inspire de la manière dont le système immunitaire humain apprend d’une infection pour mieux y répondre à l’avenir.
Écosystème organisationnel
Définition
Un écosystème organisationnel désigne un ensemble d'équipes, de processus et d'interactions qui présentent des caractéristiques similaires à celles des écosystèmes naturels, notamment l'interdépendance des éléments, l'adaptation continue et la régulation collective.Étymologie
Le terme associe :"Éco-" du grec "oikos" (maison, habitat)
"Système" du grec "sustēma" (ensemble organisé)
"Organisationnel" relatif à la structure et au fonctionnement d'un groupe
Contexte scientifique
Cette approche s'appuie sur les travaux de chercheurs comme C.S. Holling sur la résilience des écosystèmes et James F. Moore qui a appliqué le concept d'écologie des affaires dans les années 1990. Les études du Santa Fe Institute sur les systèmes complexes ont également contribué à cette perspective.Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, nous utilisons cette notion pour observer comment les organisations développent des capacités d'adaptation similaires à celles des systèmes naturels. Concrètement, cela se traduit par :L'étude des interdépendances entre les différentes fonctions de l'organisation
L'observation des mécanismes d'autorégulation qui émergent des interactions
Le développement de protocoles qui favorisent l'adaptation organique
Biome organisationnel
Définition
Un biome organisationnel désigne l'ensemble des conditions internes et des interactions qui déterminent la capacité d'une organisation à s'adapter à son environnement. Ce concept s'appuie sur la définition écologique du biome, établie par les recherches en écologie des écosystèmes.Étymologie et sources
Le mot biome vient du grec bios, qui signifie « vie », et du suffixe -ome, qui indique un ensemble. En écologie, un biome est une grande communauté d’êtres vivants, forêt, désert, récif corallien, qui interagit avec son environnement. Le terme a été repris dans les sciences de la complexité pour décrire des systèmes où les relations entre les éléments sont plus importantes que les éléments eux-mêmes.Cette approche s’appuie sur des travaux établis :
C. S. Holling, dans son article fondateur Resilience and Stability of Ecological Systems (1973), a montré que la résilience d’un écosystème dépend de ses interconnexions, pas seulement de ses composants isolés.
Le Santa Fe Institute, depuis les années 1990, étudie les organisations comme des systèmes complexes adaptatifs, où l’intelligence émerge des interactions, non d’un centre de contrôle.
Janine Benyus, dans Biomimicry: Innovation Inspired by Nature (1997), propose d’observer les écosystèmes naturels non comme des métaphores, mais comme des modèles fonctionnels pour les systèmes humains.
Contexte d'application
Dans le cadre de la Péricologie, le biome organisationnel sert à analyser comment les différentes composantes d'une organisation, ses processus, sa culture, ses structures, interagissent pour créer des conditions favorables ou défavorables à l'adaptation.Application péricologique
L'analyse du biome organisationnel permet d'identifier les facteurs qui influencent la capacité d'anticipation et d'adaptation de l'organisation. Cette analyse s'effectue par :L'observation des modes de coordination entre les équipes
L'évaluation des mécanismes de prise de décision
L'étude des processus d'apprentissage organisationnel
Antifragilité
Définition
L'antifragilité désigne la propriété d'un système qui s'améliore face aux perturbations, aux contraintes ou aux facteurs de stress. Contrairement à la résilience qui permet de résister aux chocs sans changer, ou à la fragilité qui se détériore sous la pression, l'antifragilité implique une amélioration progressive par l'exposition à l'imprévisible.Étymologie
Le terme a été formé à partir du préfixe grec "anti-" (contre) et du latin "fragilis" (cassant, susceptible de se briser). Il a été introduit en 2012 par Nassim Nicholas Taleb dans son ouvrage "Antifragile: Things That Gain from Disorder".
Sources et validation
Le concept s'appuie sur des observations documentées dans plusieurs domaines :Taleb, N. N. (2012). Antifragile : les bienfaits du désordre. Les Belles Lettres.
Holling, C. S. (1973). « Resilience and Stability of Ecological Systems », Annual Review of Ecology and Systematics.
Selye, H. (1956). The Stress of Life. McGraw-Hill. (concept de « hormèse » : une faible dose de stress renforce l’organisme)
Les travaux de recherche en biologie des systèmes et en écologie, notamment ceux de C.S. Holling sur la résilience adaptative, fournissent des bases scientifiques à ces observations.
Contexte d'application
Dans le contexte organisationnel, l'antifragilité décrit la capacité d'une structure à tirer profit des crises, des chocs externes et des situations imprévues pour évoluer vers un état plus performant et mieux adapté à son environnement.Application péricologique
La Péricologie utilise ce concept pour développer des protocoles qui permettent aux organisations de transformer systématiquement les perturbations en occasions d'amélioration. Concrètement, cela se traduit par :La mise en place de mécanismes d'apprentissage post-événement
Le développement de capacités d'adaptation progressive
L'installation de boucles de rétroaction qui transforment l'expérience en amélioration
Capacités Stratégiques
Ce sont les quatre capacités que la Péricologie cultive dans les organisations.
Anticipation organique
Définition
L'anticipation organique désigne la capacité d'une organisation à détecter précocement les signaux de changement et à s'y adapter progressivement, en s'inspirant des mécanismes d'adaptation observés dans les systèmes vivants.Étymologie
Anticipation : du latin "anticipatio" (action de prendre les devants)
Organique : du grec "organikos" (qui concerne les êtres vivants, leur structure et leur fonctionnement)
Sources et fondements
L’idée que les organisations doivent être attentives aux signaux faibles n’est pas nouvelle. Elle est documentée depuis les années 1970 :H. Igor Ansoff, dans un article de 1975 intitulé « Managing Strategic Surprise by Response to Weak Signals », montre que les entreprises en difficulté n’ont pas été prises au dépourvu par des événements imprévisibles, mais qu’elles ont ignoré des signaux faibles présents longtemps avant la crise.
Hervé Lesca et Éric Lesca, dans leur ouvrage Gestion de l’information et de la communication en situation de crise (2010), soulignent que plus de 90 % des crises majeures sont précédées de signaux faibles non pris en compte, parce qu’ils ne sont pas mesurables ou formalisés.
Karl Weick et Kathleen Sutcliffe, dans Managing the Unexpected (2001), introduisent le concept de « mindfulness organisationnelle » : une organisation résiliente est celle qui maintient une attention continue à ce qui se passe à la marge de son champ habituel.
Contexte d'application
L'anticipation organique répond aux limitations des méthodes traditionnelles de gestion des risques face aux environnements complexes et imprévisibles. Elle ne remplace pas ces méthodes, mais les complète pour les situations où l'information est incomplète ou les précédents manquants.Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, l'anticipation organique se traduit par :Le développement de capacités de vigilance distribuée au sein des organisations
La mise en place de protocoles d'adaptation progressive
L'installation de mécanismes d'apprentissage continu
Coordination stigmergique
Définition
La coordination stigmergique désigne un mode d'organisation où l'action collective émerge sans direction centralisée, par l'intermédiaire de modifications de l'environnement partagé.Étymologie
Le terme "stigmergie" a été formé à partir du grec "stigma" (marque, piqûre) et "ergon" (travail, action). Il a été proposé par le biologiste français Pierre-Paul Grassé en 1959 pour décrire le comportement des termites.
Sources et fondements
Ce principe n’est pas réservé au monde animal. Il a été étudié dans plusieurs disciplines :En biologie, par Grassé lui-même, dans ses travaux sur les insectes sociaux.
En gestion, par des chercheurs comme Francis Heylighen (Université libre de Bruxelles), qui montre comment ce mécanisme peut s’appliquer aux organisations humaines.
Dans les méthodes agiles, où des outils comme les tableaux Kanban utilisent la même logique : une tâche déplacée dans une colonne « prête » attire naturellement l’attention de celui qui doit agir ensuite.
Contexte d'application
Dans les organisations humaines, la coordination stigmergique peut se manifester lorsque des équipes collaborent sur des projets communs en laissant des "traces" dans leur environnement de travail partagé. Ces traces, qui peuvent être des documents, des tableaux de bord, des indicateurs mis à jour, orientent naturellement le travail des autres membres sans qu'une coordination explicite soit nécessaire.Application péricologique
La Péricologie étudie comment les principes de coordination stigmergique observés dans la nature peuvent inspirer des modes d'organisation plus efficaces dans les contextes complexes.
Résilience active
Définition
La résilience active est la capacité d'une organisation à transformer les perturbations en occasions d'apprentissage, permettant d'améliorer durablement ses capacités d'adaptation.Étymologie
Le terme "résilience" provient du latin resilire, qui signifie "rebondir". "Active" vient du latin activus, dérivé de agere ("agir"). La notion de résilience active désigne donc la capacité à rebondir par l'action, non par la simple endurance.
Sources scientifiques
Ce concept s’appuie sur des travaux établis et accessibles :
C. S. Holling, dans un article de 1973 intitulé Resilience and Stability of Ecological Systems (Annales de la revue d’écologie systématique), montre que les écosystèmes ne se contentent pas de survivre aux perturbations : ils s’en servent pour se réorganiser et fonctionner différemment, souvent de manière plus robuste.
Peter Senge, dans La Cinquième Discipline (1990), parle d’« organisation apprenante » : une structure qui transforme systématiquement l’expérience en connaissance partagée, sans chercher de coupable.
Patrick Lagadec, chercheur en gestion de crise, insiste dans ses travaux (notamment Comprendre et gérer les crises, 2004) sur la nécessité de tirer des leçons opérationnelles des événements imprévus, plutôt que de se fier à des plans rigides.
Contexte d'application
Dans les environnements VUCA et Post-VUCA, les perturbations deviennent fréquentes et imprévisibles. La résilience active permet aux organisations de ne pas simplement subir ces perturbations, mais d'en extraire des enseignements concrets pour améliorer leurs processus et leurs capacités d'anticipation.Application péricologique
La Péricologie aide les organisations à développer la résilience active par :La mise en place de protocoles d'analyse post-événement systématiques
La capitalisation méthodique des enseignements tirés des incidents
L'intégration de ces apprentissages dans les processus opérationnels
La mesure régulière des progrès dans la capacité d'adaptation
Croissance adaptative
Définition
La croissance adaptative désigne la capacité d'une organisation à évoluer progressivement en testant des améliorations concrètes, puis en généralisant celles qui démontrent leur efficacité.Étymologie
Croissance : du latin "crescere", qui signifie "pousser, se développer"
Adaptative : du latin "adaptare", qui signifie "ajuster, mettre en accord"
Sources et fondements
La notion s’appuie sur des travaux académiques solides :Henry Mintzberg (professeur à McGill University) a distingué la « stratégie délibérée » (planifiée à l’avance) de la « stratégie émergente » (qui naît de l’action et de l’ajustement continu). Voir “Strategic Planning: Not What It Used to Be”, 1994.
Saras D. Sarasvathy (professeur à l’Université de Virginie) a décrit l’« effectuation », un mode de décision entrepreneurial fondé non pas sur la prédiction, mais sur les moyens disponibles et les retours du terrain. Voir “Causation and Effectuation: Toward a Theoretical Shift from Economic Inevitability to Entrepreneurial Contingency”, 2001.
C. S. Holling, écologue, a montré que les écosystèmes résilients ne reviennent pas à un état stable après une perturbation, mais évoluent vers de nouvelles configurations. Voir “Resilience and Stability of Ecological Systems”, 1973.
Contexte d'application
Dans un environnement imprévisible, les plans rigides deviennent rapidement obsolètes. La croissance adaptative propose une alternative : plutôt que de tout planifier à l'avance, l'organisation teste régulièrement de petites améliorations et conserve celles qui fonctionnent.Application péricologique
Concrètement, nous aidons les organisations à mettre en place des processus simples :Identification d'ajustements possibles aux pratiques existantes
Test à petite échelle de ces ajustements
Évaluation rigoureuse des résultats obtenus
Généralisation progressive des améliorations qui démontrent leur valeur
Mécanismes et Composants Opérationnels
Ce sont les leviers, les outils ou les éléments du système sensoriel organisationnel.
Vigilance périphérique (capacité de perception)
Définition
La vigilance périphérique est la capacité à détecter et analyser des signaux faibles en bordure du champ d'attention principal, permettant une alerte précoce face à des risques émergents.
Étymologie
"Vigilance" vient du latin "vigilantia", qui signifie attention, surveillance
"Périphérique" provient du grec "peripheria", désignant ce qui est autour, en marge
Sources et fondements
Cette notion s'appuie sur des recherches en neurobiologie concernant la vision périphérique humaine. Les travaux de scientifiques comme David Marr au MIT ont démontré que notre système visuel traite différemment les informations centrales et périphériques, cette dernière étant spécialisée dans la détection des mouvements et des changements dans l'environnement.Dans le domaine organisationnel, les recherches de Day et Schoemaker (MIT Sloan Management Review, 2006) ont établi l'importance de la vigilance périphérique pour la détection précoce des menaces stratégiques.
Hervé Lesca et Éric Lesca, dans Gestion de l’information et de la communication en situation de crise (2010), montrent que la plupart des crises majeures sont précédées de signaux perçus mais ignorés, car jugés trop faibles, informels ou non quantifiables.
Karl Weick et Kathleen Sutcliffe, dans Managing the Unexpected (2001), insistent sur la « mindfulness organisationnelle » : la capacité d’un collectif à rester attentif aux anomalies, même mineures, pour éviter les défaillances systémiques.
En neurosciences, il est établi que plus de 90 % des informations sensorielles traitées par le cerveau proviennent de la vision périphérique, non du focus central (K. Nakayama, The Iconic Bottleneck, 1985).
Contexte d'application
Dans les environnements complexes et incertains, les risques émergent souvent depuis des zones marginales par rapport au focus attentionnel principal de l'organisation. La vigilance périphérique permet de détecter ces signaux avant qu'ils ne deviennent des problèmes majeurs.Application péricologique
La Péricologie transpose ce mécanisme biologique validé en développant des protocoles permettant aux organisations de :Identifier les zones périphériques pertinentes pour leur activité
Mettre en place des systèmes de veille distribuée
Former les personnes en contact avec ces zones à la détection des signaux faibles
Établir des canaux de remontée d'information courts et efficaces
Vision périphérique (mode de perception – complémentaire)
Définition
La vision périphérique désigne la capacité à détecter des signaux faibles ou des mouvements en marge du champ de vision principal. Cette capacité permet une alerte précoce face à des changements ou dangers potentiels.Étymologie
Le terme "périphérique" vient du grec "periphereia" (circonférence), composé de "peri" (autour) et "pherein" (porter). Dans le contexte de la Péricologie, il s'agit de la capacité à surveiller ce qui se passe autour de l'organisation.
Fondements scientifiques
Les recherches en neurobiologie, notamment les travaux de David Marr au MIT dans les années 1970-1980, ont établi que le système visuel humain traite différemment l'information centrale et périphérique. La vision périphérique privilégie la détection du mouvement et des contrastes au détriment de la précision.En sciences des organisations, les travaux de Paul Schoemaker et George Day de l'Université de Pennsylvanie, publiés dans la Harvard Business Review en 2005, ont transposé ce concept à la détection des signaux faibles dans l'environnement des entreprises.
Karl Weick, dans Managing the Unexpected (2001, avec Kathleen Sutcliffe), parle de « mindfulness organisationnelle » : la vigilance collective face à l’imprévisible. Il montre que les organisations résilientes sont celles qui prêtent attention à ces signaux ténus et créent des canaux pour qu’ils soient entendus.
Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, la vision périphérique organisationnelle consiste à mettre en place des mécanismes permettant de détecter précocement les signaux faibles susceptibles d'affecter l'organisation.Cette capacité se développe par :
L'identification des personnes naturellement attentives aux changements dans leur environnement de travail
La mise en place de canaux simples de remontée d'observations
L'analyse régulière de ces signaux pour en évaluer la pertinence
Signal faible / Signaux faibles (objet perçu)
Définition
Un signal faible est une information discrète qui annonce un changement potentiellement important, mais qui passe généralement inaperçue dans le bruit informationnel quotidien. Ces signaux sont caractérisés par leur faible intensité, leur apparence anodine et leur difficile détection parmi les informations plus visibles.Étymologie et origine du concept
Le terme "signal faible" a été formalisé dans le domaine du management stratégique par Igor Ansoff en 1975, dans ses travaux sur la gestion des surprises stratégiques. Ansoff, chercheur en management, a développé ce concept pour décrire les premières manifestations, souvent imperceptibles, de changements émergents.Hervé Lesca et Éric Lesca, dans leur ouvrage Gestion de l’information et de la communication en situation de crise (Hermès Lavoisier, 2010). Ils montrent que la majorité des grandes crises sont précédées de signaux faibles ignorés, car non quantifiables ou jugés hors sujet.
Horst Rittel, urbaniste et théoricien de la planification, qui a souligné dans les années 1970 que les décisions stratégiques dans des environnements complexes doivent intégrer les indices informels, même imparfaits.
Irving L. Janis, psychologue, qui, dès les années 1960, a étudié les échecs de décision collective (comme la baie des Cochons) et montré que l’aveuglement aux signaux marginaux joue un rôle central.
Contexte d'utilisation
Dans les environnements complexes et incertains, les signaux faibles constituent souvent les premières indications de transformations profondes. Leur détection précoce permet d'anticiper des évolutions qui deviendront visibles seulement lorsqu'elles auront pris de l'ampleur.Application dans la Péricologie
La Péricologie intègre la détection des signaux faibles comme l'une de ses capacités fondamentales, en s'appuyant sur des mécanismes de vigilance périphérique documentés par la recherche en neurosciences et en biologie comportementale.Notre approche consiste à aider les organisations à mettre en place des systèmes de détection qui permettent de capturer ces signaux discrets, en s'inspirant des mécanismes de vigilance observés dans les systèmes biologiques.
Les travaux de recherche en perception visuelle, notamment ceux de David Marr au MIT, ont montré que les systèmes biologiques sont équipés pour détecter des stimuli discrets en périphérie du champ attentionnel. La Péricologie transpose ces principes au contexte organisationnel.
Mise en pratique concrète
La détection des signaux faibles repose sur :
L'identification des sources pertinentes pour l'organisation
La mise en place de canaux de remontée d'observations discrètes
L'analyse régulière de ces informations pour identifier des patterns émergents
Capteurs sensoriels / Sentinelles naturelles (acteurs de la détection)
Définition :
Dans une organisation, les capteurs sensoriels, aussi appelés sentinelles naturelles, sont des personnes capables de percevoir, plus tôt que d’autres, des signaux faibles : tensions inhabituelles, anomalies, rumeurs, micro-déviances ou changements subtils dans leur environnement de travail. Ces signaux ne sont pas forcément mesurables ou documentés, mais ils annoncent souvent une évolution, un risque ou une opportunité avant qu’elle ne devienne visible pour tous.
Ces individus ne sont pas désignés officiellement. Leur rôle émerge de leur position (proche du terrain, des clients, des systèmes techniques), de leur sensibilité, ou de leur capacité à observer ce que d’autres ignorent. Ils fonctionnent comme des veilleurs, non par mission, mais par disposition.
Étymologie
Capteur : du latin "captor" (celui qui capture)
Sensoriel : du latin "sensus" (faculté de percevoir)
Sentinelle : de l'italien "sentinella" (garde, personne qui surveille)
Naturel : du latin "naturalis" (inné, conforme à la nature)
Sources et fondements
Les recherches en psychologie cognitive, notamment les travaux de Daniel Kahneman sur les systèmes de perception rapide, ont montré que les humains possèdent une capacité naturelle à détecter des anomalies dans leur environnement. En biologie, les études de Jakob von Uexküll sur les mondes sensoriels animaux décrivent comment les organismes perçoivent les signaux pertinents pour leur survie.Hervé Lesca et Éric Lesca, dans Gestion de l’information et de la communication en situation de crise (2010), montrent que la majorité des crises majeures sont précédées de signaux faibles ignorés, souvent repérés par des collaborateurs situés en périphérie des circuits décisionnels.
Karl E. Weick et Kathleen M. Sutcliffe, dans Managing the Unexpected (2001), décrivent les organisations résilientes comme celles qui cultivent une « mindfulness organisationnelle » : une vigilance collective portée par des individus sensibles aux variations de leur environnement.
Contexte péricologique
Dans l'approche péricologique, les capteurs sensoriels désignent les personnes d'une organisation qui, par leur position ou leurs capacités d'observation, peuvent détecter précocement des signaux faibles. Les sentinelles naturelles sont celles qui, sans formation spécifique, manifestent une aptitude particulière à percevoir des changements ténus dans leur environnement de travail.Application concrète
La Péricologie identifie ces personnes grâce à des méthodes d'observation et d'entretien validées en sciences sociales. Elle les aide à structurer leur capacité de détection sans la dénaturer, en mettant en place des canaux simples de remontée d'information. Cette approche s'inscrit dans le développement progressif de la vigilance périphérique organisationnelle.
Stigmergie (principe biologique sous-jacent)
Définition
La stigmergie est un mécanisme de coordination où les actions d'un individu sont influencées par les traces laissées par les actions précédentes d'autres individus dans l'environnement commun.Étymologie
Le terme a été formé par le biologiste français Pierre-Paul Grassé en 1959 à partir du grec :"stigma" (marque, trace)
"ergon" (action, travail)
Il signifie littéralement "action par trace marquée".
Contexte scientifique
Pierre-Paul Grassé a observé ce phénomène en étudiant le comportement des termites. Il a constaté que ces insectes coordonnent la construction de leurs nids complexes sans plan directeur centralisé. Chaque termite modifie localement son environnement, et ces modifications guident les actions suivantes des autres termites.Des recherches ultérieures, notamment celles de l'entomologiste E.O. Wilson et des travaux en intelligence collective, ont confirmé et précisé ce mécanisme chez d'autres espèces sociales comme les fourmis et les abeilles.
Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, nous étudions comment transposer ce mécanisme biologique aux organisations humaines. L'objectif est de permettre une coordination plus fluide entre les équipes, réduisant le besoin de supervision hiérarchique constante.
Protocole bio-inspiré / Protocoles bio-inspirés (règles d’action simples)
Définition
Un protocole bio-inspiré est une règle d'action simple, directement adaptée d'un mécanisme observé dans la nature, qui permet à une organisation de fonctionner de manière plus résiliente et adaptative.Étymologie
Le terme provient de :"Protocole" (du grec protokollon : premières notes d'un parchemin) désignant un ensemble de règles établies
"Bio" (du grec bios : vie) se référant au monde vivant
"Inspiré" (du latin inspirare : souffler dans) indiquant l'origine de l'inspiration
Sources et fondements
Cette approche s'appuie sur des mécanismes biologiques documentés par la recherche scientifique :Pierre-Paul Grassé, biologiste français, a décrit en 1959 le phénomène de stigmergie chez les termites : ces insectes construisent leurs nids complexes sans plan central, simplement en modifiant leur environnement et en répondant aux modifications apportées par les autres.
C.S. Holling, écologue, a introduit en 1973 le concept de résilience écologique, selon lequel les écosystèmes ne reviennent pas à un état stable après une perturbation, mais se réorganisent pour survivre.
Nassim Nicholas Taleb, dans son ouvrage Antifragile (2012), montre que certains systèmes tirent profit du désordre, contrairement aux machines fragiles.
L’institut Biomimicry Institute, fondé par Janine Benyus en 1998, formalise depuis plus de vingt ans la manière de transposer des stratégies du vivant à des défis techniques, industriels ou organisationnels.
Contexte d'utilisation
Dans les environnements incertains et complexes, les procédures rigides montrent leurs limites. Les protocoles bio-inspirés offrent une alternative en permettant une adaptation continue tout en maintenant un cadre d'action clair.Application péricologique
La Péricologie utilise ces protocoles pour développer des capacités d'anticipation et d'adaptation dans les organisations. Par exemple, un protocole peut définir comment détecter et remonter un signal faible, ou comment coordonner une action face à une situation imprévue.
Redondance fonctionnelle (garantie de continuité)
Définition
La redondance fonctionnelle désigne la présence de plusieurs éléments capables d'assurer une même fonction essentielle au sein d'un système.Étymologie
Le terme "redondance" vient du latin "redundantia", qui signifie "déborder". "Fonctionnelle" se réfère à l'aptitude à remplir une fonction. Littéralement, cela évoque un "débordement de capacités fonctionnelles".
Contexte et sources
Ce concept existe bien en biologie et en ingénierie :
En biologie, le corps humain en offre des exemples concrets : on a deux reins, deux poumons, deux yeux. La perte d’un organe ne met pas toujours en danger la survie, car l’autre peut assurer la fonction. Ce principe s’appelle la redondance fonctionnelle.
→ Source : Alberts, B. et al., Molecular Biology of the Cell, 6e édition, 2014.En écologie, C.S. Holling montre que les écosystèmes résilients ont souvent plusieurs espèces capables de jouer un rôle similaire (par exemple, plusieurs pollinisateurs). Si l’une disparaît, le système ne s’effondre pas.
→ Source : Holling, C.S., Resilience and Stability of Ecological Systems, Annual Review of Ecology and Systematics, 1973.En ingénierie des systèmes critiques, comme dans l’aéronautique ou les centrales nucléaires, des composants redondants sont installés pour éviter les points de rupture. Cette pratique est documentée dans les normes de sécurité.
→ Source : U.S. Nuclear Regulatory Commission (NRC), documents sur la conception des réacteurs.Dans le domaine de l'ingénierie des systèmes, les travaux de Gerald M. Weinberg ont établi que la redondance fonctionnelle contribue à la fiabilité des systèmes complexes. Les normes ISO 22301 sur la continuité d'activité reconnaissent également la valeur des mécanismes redondants.
Application péricologique
Dans l'approche péricologique, la redondance fonctionnelle est utilisée pour renforcer la résilience organisationnelle. Concrètement, cela peut signifier :Développer plusieurs canaux de détection des signaux faibles
Former plusieurs personnes à des compétences critiques
Maintenir différentes options pour les processus essentiels
Mémoire organisationnelle (capacité à retenir les apprentissages)
Définition
La mémoire organisationnelle désigne la capacité d'une organisation à conserver et à utiliser les enseignements tirés de son expérience passée pour améliorer ses décisions et ses actions futures.Étymologie
Mémoire : du latin "memoria", capacité de se souvenir
Organisationnelle : dérivé de "organisation", venant du grec "organon" qui signifie outil ou instrument
Contexte et sources
Le concept de mémoire organisationnelle est étudié dans les sciences de gestion depuis les travaux de James G. March et Herbert A. Simon dans les années 1950. Les recherches ultérieures, notamment celles d'Argote et Ingram (2000), ont montré que les organisations qui capitalisent systématiquement leur expérience améliorent leur performance à long terme.Karl Weick, chercheur en gestion des organisations, montre dès les années 1970 que les entreprises résilientes sont celles qui apprennent collectivement des crises (Managing the Unexpected, 2001).
Peter Senge, dans La Cinquième Discipline (1990), parle d’« organisation apprenante », capable de transformer l’expérience en connaissance partagée.
Charles S. Holling, écologiste, observe que les écosystèmes survivent aux chocs grâce à leur capacité à se réorganiser après une perturbation (Resilience and Stability of Ecological Systems, 1973).
Le Santa Fe Institute, centre de recherche sur les systèmes complexes, étudie comment les organisations peuvent intégrer l’apprentissage comme un mécanisme de survie.
Dans le domaine de la sécurité, les travaux de James Reason sur les facteurs humains et organisationnels ont démontré l'importance de la mémoire des incidents pour prévenir les accidents.
Application péricologique
Dans l'approche péricologique, la mémoire organisationnelle est développée par la mise en place de processus structurés permettant :La documentation systématique des événements significatifs
L'analyse des causes et des conséquences
La conservation accessible des enseignements tirés
L'intégration de ces enseignements dans les pratiques courantes
Adaptation continue (dynamique globale)
Définition
L'adaptation continue désigne la capacité d'une organisation à ajuster progressivement son fonctionnement en réponse aux changements de son environnement, par l'accumulation de modifications mineures et réversibles.Étymologie
Le terme "adaptation" provient du latin "adaptare" qui signifie "ajuster à". "Continue" vient du latin "continuus" qui désigne ce qui est sans interruption. Littéralement, il s'agit donc d'un ajustement sans interruption.
Sources et fondements
Cette notion s'appuie sur les travaux de recherche en biologie évolutive, notamment les observations de Jean Piaget sur l'adaptation cognitive et les études des mécanismes évolutifs chez les espèces vivantes. Les recherches en sciences des organisations, comme celles menées par le MIT Center for Collective Intelligence, ont documenté l'efficacité des adaptations progressives face aux changements environnementaux.Dans l’évolution biologique, les espèces ne changent pas d’un coup, mais par une succession de petites variations sélectionnées par leur environnement (Darwin, De l’origine des espèces, 1859).
En gestion des organisations, Henry Mintzberg a montré que les stratégies efficaces émergent souvent de l’expérience quotidienne, plutôt que d’un plan centralisé (The Rise and Fall of Strategic Planning, 1994).
La théorie des systèmes complexes montre que les écosystèmes stables sont ceux capables d’ajustements constants, pas ceux qui résistent au changement (Santa Fe Institute, fondé en 1984).
Contexte d'application
L'adaptation continue s'applique dans des environnements où les changements sont trop rapides ou trop imprévisibles pour être gérés par des transformations planifiées. Elle répond au constat que les organisations doivent pouvoir évoluer en permanence pour maintenir leur efficacité dans un monde en mutation constante.Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, l'adaptation continue se développe par :La mise en place de protocoles permettant des ajustements progressifs
L'installation de mécanismes de feedback réguliers
Le développement de capacités d'ajustement à différents niveaux de l'organisation
Processus et Méthodes
Ce sont les cadres temporels ou les démarches structurées.
Boucle d’apprentissage adaptatif (cycle Sentir → Traduire → Agir → Apprendre)
Définition
Une boucle d'apprentissage adaptatif est un processus structuré qui permet à une organisation d'améliorer progressivement ses capacités d'anticipation en capitalisant sur son expérience concrète.Étymologie
Boucle : désigne un processus cyclique et répétitif
Apprentissage : fait référence à l'acquisition durable de connaissances ou de compétences
Adaptatif : qualifie la capacité à s'ajuster aux conditions changeantes
Sources et fondements
Ce concept s'appuie sur des travaux de recherche en sciences des organisations, notamment ceux de Chris Argyris sur l'apprentissage organisationnel, et sur les observations de James G. March concernant l'adaptation des organisations. En biologie, les mécanismes d'adaptation des espèces étudiés par les travaux sur l'évolution fournissent des bases complémentaires.Dans la gestion des crises, Patrick Lagadec, chercheur en organisation des urgences, a montré que les équipes résilientes sont celles qui analysent leurs interventions non pour blâmer, mais pour ajuster leurs pratiques.
Peter Senge, dans La Cinquième Discipline, décrit comment les organisations apprenantes intègrent ce type de retour dans leur fonctionnement quotidien, comme un moyen de progresser collectivement.
Nassim Taleb, dans son livre Antifragile, va plus loin : il montre que certains systèmes, comme le vivant, deviennent plus forts grâce au stress, aux chocs et aux erreurs. Ce n’est pas la stabilité qui crée la force, c’est la capacité à intégrer les perturbations.
Contexte d'utilisation
Dans des environnements complexes et incertains, les organisations doivent pouvoir ajuster leurs actions en fonction des retours d'expérience. La boucle d'apprentissage adaptatif permet cette évolution continue sans nécessiter de transformation radicale.Application péricologique
Dans le cadre de la Péricologie, nous utilisons ce concept pour aider les organisations à mettre en place des processus simples de capitalisation de l'expérience. Concrètement, cela se traduit par :La mise en place de rituels réguliers d'analyse des actions passées
La documentation systématique des enseignements tirés
L'ajustement progressif des protocoles sur la base de ces enseignements
La mesure des effets de ces ajustements
Diagnostic péricologique (première étape de la co-construction : évaluation du biome)
Définition
Le diagnostic péricologique est une évaluation structurée des capacités d'une organisation à anticiper les risques et à s'adapter aux environnements incertains. Il s'effectue through un échange approfondi et l'analyse des processus décisionnels existants.Étymologie
"Diagnostic" vient du grec "diagignoskein" qui signifie discerner ou distinguer
"Péricologie" associe "péri" (autour, en grec) et "logie" (étude, science)
La combinaison décrit une méthode d'évaluation centrée sur la capacité à observer l'environnement pour identifier les risques précoces.
Sources et fondements
Cette approche s'appuie sur :Les travaux de C.S. Holling concernant la résilience des systèmes écologiques
Les recherches de Pierre-Paul Grassé sur les mécanismes de coordination chez les insectes sociaux
Les études du MIT Center for Collective Intelligence sur les capacités d'adaptation organisationnelle
Les observations du Santa Fe Institute concernant les systèmes complexes
Contexte d'application
Le diagnostic s'inscrit dans un environnement où les organisations doivent composer avec :L'accélération des changements technologiques et réglementaires
L'augmentation des interdépendances entre les différents acteurs économiques
La nécessité de développer des capacités d'adaptation continues
Ces constats sont documentés par les rapports annuels de cabinets comme PwC et Deloitte sur l'évolution des risques organisationnels.
Application péricologique
Concrètement, le diagnostic péricologique évalue quatre capacités fondamentales :
La détection des signaux faibles dans l'environnement
La coordination des équipes face à des situations imprévues
La transformation des perturbations en apprentissages
L'évolution des pratiques face aux changements du contexte
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